
L'aspirine est couramment utilisée pour ses effets antalgiques (contre la douleur) et antipyrétiques (contre la fièvre) mais elle a aussi un impact sur la coagulation sanguine.
Cet effet, dénommé effet anti-agrégant plaquettaire, concerne un élément figuré du sang appelé communément "plaquettes".
Les plaquettes font partie du processus de coagulation, elles se fixent sur les parois lésées des vaisseaux et s'empilent (telles des briques) afin de former un clou plaquettaire (mur empêchant le sang de s'écouler à travers une blessure).
Ce mur est ensuite consolidé par la fibrine (issue du processus de coagulation sur lequel agissent les AVK).
L'aspirine inactive les plaquettes et vient donc renforcer l'action antigoagulante des AVK, entrainant logiquement une augmentation de l'INR et du risque hémorragique.
D'une manière générale, tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène, Naproxène, Diclofénac, Meloxicam...) ont un effet anti-agrégant plaquettaire.
Il est donc déconseillé aux patients suivant un traitement par AVK d'en consommer.
Néanmoins, certains spécialistes en cardiologie peuvent (dans certains cas spécifiques) conseiller cet usage associé. Cela reste une démarche médicale stricte.